Alors que la Direction restait attentiste lors de la 1ere séance de négociation du 29 avril, la CGT portait les revendications des salariés sur le sujet du Travail A Distance :

  • Un accord national donnant les mêmes droits à tous, sans discrimination possible à travers quel que « projet d’équipe » que ce soit.
  • Le maintien du principe des 2 jours de présence minimum sur site et 10 jours de TAD maximum par mois
  • La revalorisation de l’indemnité de télétravail incluant une participation aux frais de repas à 5€ / jour télétravaillé
  • La revalorisation de l’aide à l’équipement pour le télétravail à 300€ (150€ aujourd’hui) pour permettre de bonnes conditions ergonomiques de travail

Après la seconde séance de négociation du 13 mai 2025, le constat est clair : ENEDIS propose un projet d’accord moins disant, éloigné de nos propositions !

En effet, sa stratégie est désormais lisible :  un cadrage national réduit au strict minimum sous prétexte de donner un semblant de marge de manœuvre aux managers… A travers les « projets d’équipe », les règles de fonctionnement du TAD pourront être élaborées collectivement mais sans aucun contrôle social par les représentants du personnel ! Les « projets d’équipe », pierres angulaires du dispositif, et leurs dérives continueront de faire la pluie et le beau temps dans les équipes…

L’affichage politique de l’entreprise est assumé : Pas de contrôle social, chasse gardée de nos dirigeants !

Pourtant le contrôle social et le cadrage sont indispensables dans ces modes de travail ou la vie personnelle et professionnelle sont si proches. L’accord sur le droit à la déconnexion est lui aussi en cours de négociation.

Signalons également l’absence de revalorisation des indemnités TAD ni de la participation à l’achat de matériel malgré nos demandes insistantes. Constatant leur refus, nous avons proposé la mise à disposition du matériel par l’entreprise via un marché cadre, affaire à suivre…

Quelques exemples parlants :

  • Les 2 jours de présence sur site dans le précédent accord passent à une présence minimale de 2 ou 3 jours par semaine et laissant la possibilité de prévoir une présence minimale supérieure à 3 jours dans les « projets d’équipe ». Dans la pratique, ce pot mensuel initial des 10 jrs ne serait qu’une information indicative !
  • Rythme de TAD : Le manager pourra revenir à titre collectif sur le rythme déterminé dans le projet d’équipe (fin de possibilité de TAD, augmentation des jours de présence sur site etc.) et à titre individuel, ponctuellement, sur la mise en œuvre du TAD pour des raisons de service (pas de télétravail pour toi demain pour raison de service !). La possibilité de « l’arbitraire » est grandement ouverte !
  • Gestion temps de travail : Il sera indiqué dans le projet d’équipe par quel biais le salarié devra pouvoir être joignable durant le TAD : la CGT alerte sur les dérives de certaines méthodes de management via l’outil TEAMS ! Cela peut devenir source de risques psychosociaux en totale contradiction avec le droit à la déconnexion !
  • Management « hybride » : Notons également l’absence de mesures concernant l’organisation du management « à distance », hormis une annonce de formation dans le projet d’accord. L’implication et l’engagement du management de proximité qui a porté toute l’organisation du TAD au quotidien depuis le COVID sans véritables outils ne sont pourtant plus à prouver !

Vous l’aurez compris, les négociations TAD à ENEDIS n’augurent pas de progrès sociaux…