Manifestation le 5 mars à 11h00
Départ place des 5 martyrs du lycée Buffon
destination l’Assemblée nationale


Alors que la relance du nucléaire exige un renforcement du système de gouvernance des risques nucléaires et radiologiques, les députés vont examiner un projet de fusion de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). A la clé : désorganisation du système au pire moment et risque de dégradation de la protection des populations contre les risques nucléaires et radiologiques !

Vous savez que l’absorption de l’IRSN par l’ASN programmée au 1er janvier 2025 est tout simplement infaisable. A cette date, le risque est grand que les salariés venant de l’IRSN ne puissent être payés, que les commandes nécessaires aux activités transférées de l’IRSN ne puissent être passées. Vous savez que des experts quittent l’IRSN, ultime signe de leur refus de ce mauvais projet. Tout ceci va dégrader la sûreté nucléaire, dégrader la protection des populations, casser la confiance du public.

Vous assurez en première ligne la sûreté des installations nucléaires et votre radioprotection. Les échanges techniques nombreux et continus que vous entretenez avec les experts de l’IRSN contribuent à une sûreté ajustée. Vous savez que la confusion de l’expertise et de la décision dans une Autorité dégradera la qualité du dialogue technique et favorisera une sûreté réglementaire. Dans cette période de relance, le dialogue technique reste primordial.

Les recherches que vous menez en partenariat avec l’IRSN ont permis de développer des traitements pour les irradiations accidentelles et pour les effets secondaires des radiothérapies. Vous savez que cette recherche va dépérir dans une Autorité administrative.

L’IRSN vous accompagne dans la compréhension des risques nucléaires liés aux installations implantées sur vos territoires, il fournit des mesures de la radioactivité dans l’environnement et du radon dans les bâtiments. Vous savez qu’une Autorité n’aura pas la liberté de parole d’un expert public.

Les contraintes que le décideur doit prendre en compte peuvent le conduire à ne pas tout dire, l’épisode des masques lors de la crise du COVID est encore présent dans nos mémoires. Vous savez qu’en mettant l’expert sous le contrôle du décideur, la transparence des résultats de l’expertise et des arbitrages réalisés en amont des décisions sera réduite.

Soutenu par : les Confédérations CFDT, CFE-CGC, CGT, les Fédérations
Mines-métallurgie-CFDT, Chimie-énergie-CFDT, Métallurgie CFE-CGC,
Mines-énergie-CGT, Union fédérale des ingénieurs, cadres et techniciens
FNME-CGT, la Ligue des Droits de l’Homme