1958, Nœux-les-Mines, cité ouvrière du Nord de la France. Dans cette terre qui chauffa la France, où la poussière du charbon colle à la peau autant qu’aux souvenirs, Sosthène, philosophe de comptoir et boute-en-train de toujours, vient de s’offrir un rêve : une télévision en noir et blanc, payée grâce à sa pension de la silicose. Ce qu’il attend avec impatience, c’est de voir la Coupe du Monde de football en Suède et, surtout, le petit Raymond Kopa — enfant du pays et ancien mineur — marquer des buts pour la France.
Pendant ce temps, son fils Pierre et son inséparable ami Vlad descendent chaque jour à la mine, creusent la terre à 700 mètres sous le sol, avant de remonter pour s’adonner à leurs passions : l’élevage de pigeons voyageurs et la musique. Tous deux font partie de l’orchestre local que dirige Sosthène, une bulle d’humanité, de camaraderie et de joie au milieu d’un quotidien âpre et poussiéreux.
Mais l’équilibre fragile de cette communauté va vaciller avec l’arrivée de Leïla, une jeune accordéoniste dont la beauté et le talent bouleversent le petit monde du coron. Son apparition fait remonter à la surface les désirs, les tensions et les rêves enfouis de ces hommes et femmes forgés dans la chaleur du fond.
Avec Du charbon dans les veines, Jean-Philippe Daguerre signe une ode à la dignité ouvrière et à la fraternité, nourrie de tendresse, d’humour et de poésie. À travers l’histoire de Sosthène et des siens, c’est tout un pan de la mémoire ouvrière du Nord qui renaît : celle d’une époque où l’on travaillait dur, mais où l’on savait encore chanter, aimer et espérer.
Entre rires et larmes, le spectacle plonge le spectateur dans une atmosphère authentique, faite de gris, de sueur et de lumière.
La Rédaction
Une expérience inoubliable !
« Après avoir acheté ma place sur la billetterie des Activités Sociales, je suis allé voir la pièce de théâtre Du Charbon dans les veines. Une pièce puissante et émouvante sur la vie des mineurs et de leurs familles. Cette pièce est une véritable plongée dans le monde des mineurs de charbon, avec leurs joies et leurs peines et leurs combats. La mise en scène est incroyable de justesse et de réalisme, on se sent complètement immergé dans l’histoire. Les auteurs ont réussi à capturer l’essence de la vie des mineurs de charbon et de leurs familles, avec leurs difficultés et leurs espoirs.
L’histoire est émouvante et poignante, et les comédiens font un travail incroyable pour la rendre vivante.
Ce qui m’a particulièrement touché, c’est la manière dont la pièce montre l’impact du travail des mineurs sur leur vie de famille. La vie de famille au cœur de la pièce. Les relations entre les époux, les parents et les enfants sont représentées de manière émouvante mais également humoristique. On sent la fierté et l’amour qui les unissent, mais également la fraternité qui lie les mineurs entre eux. On a l’impression de les connaître, de les comprendre et de partager leur réalité.
Je recommande vivement cette pièce, car il est rare que le théâtre donne à voir le monde du travail. C’est une expérience théâtrale inoubliable. »
Fiore d’Ascoli, retraité
