LE GAZ, UNE ÉNERGIE D’AVENIR MALGRÉ LES INCERTITUDES. POUR LA FNME, LE GAZ CONSERVE DE BELLES PERSPECTIVES ET DE LONGUES ANNÉE DEVANT LUI. CERTES, UNE BAISSE DE CONSOMMATION S’EST AMORCÉE EN 2023 ET 2024, CE QUI PEUT INQUIÉTER. MAIS, SA PLACE RESTE DÉTERMINANTE DANS LE PAYSAGE ÉNERGÉTIQUE FRANÇAIS.
À la lumière de ces données et des projections énergétiques, la FNME-CGT affirme que le gaz reste indispensable pour assurer les missions de service public, mais aussi pour répondre aux enjeux de souveraineté et de relocalisation industrielle. Face à ceux qui annoncent la fin du gaz à court ou moyen terme, nous devons répondre avec fermeté : les besoins des usagers — particuliers, industriels, collectivités — ne sauraient être couverts par des programmations fragiles et hasardeuses. L’instabilité géopolitique, les événements climatiques ou encore d’éventuelles crises sanitaires devraient, au contraire, appeler à plus de sérieux et de prudence. Les excès de profits de quelques acteurs privés ne peuvent plus dicter les choix énergétiques, lesquels conditionnent directement la vie et la survie de millions de personnes.
RÉINDUSTRIALISATION : LE BESOIN D’ÉNERGIES ABONDANTES ET ACCESSIBLES
La France comme l’Europe affichent leur volonté de réindustrialiser. Si ces intentions se traduisent enfin en actes, elles nécessiteront des énergies abondantes, fiables et peu coûteuses : de l’électricité et du gaz. Or, les projets en cours dans le secteur électrique sont loin de suffire à :
Répondre aux besoins actuels,
Couvrir les futurs usages (mobilité électrique, data centers, relocalisation industrielle, armement, etc.),
Compenser la disparition programmée des énergies fossiles.
Par ailleurs, certaines caractéristiques du gaz rendent son remplacement quasi impossible :
- Le chauffage collectif de grands ensembles immobiliers,
- La montée rapide en température pour des industries comme la métallurgie, la verrerie, la cimenterie ou la pétrochimie,
- L’alimentation des cycles combinés gaz (CCG), pilotables et réactifs, indispensables pour compenser l’intermittence des renouvelables.
UN ENJEU NATIONAL : PRÉSERVER NOS INFRASTRUCTURES
En conclusion, il est crucial de rappeler que les effets d’annonce « verts » servant certains intérêts politiques ou économiques ne sont ni crédibles ni cohérents. Le gaz est et restera nécessaire, en grandes quantités et pour longtemps. Il serait irresponsable de brader ou de sacrifier nos infrastructures et nos réseaux, qui appartiennent à la nation et doivent rester au service des Françaises et des Français. Si des évolutions ou des remplacements doivent voir le jour, ils devront relever d’une maîtrise publique orientée vers le développement des nouveaux gaz, en particulier le biométhane. Plusieurs filières émergent déjà, portées par l’héritage des savoir-faire de Gaz de France : culture de service public, sécurité et sûreté industrielle. L’avenir énergétique ne peut pas se construire sans ces compétences.