La rentrée s’ouvre sur une nouvelle série d’attaques contre les usagers du Service Public, en particulier dans notre secteur. En catimini, le gouvernement Bayrou a décidé d’augmenter la TVA sur les abonnements d’électricité et de gaz. Une mesure injuste et violente, alors que les factures sont déjà insoutenables pour des millions de familles. Pendant ce temps, les dividendes des énergéticiens privés flambent, les actionnaires se frottent les mains.
Mais, ce n’est pas tout. Dans les IEG, la colère gronde autour de la grille des salaires. Depuis trop longtemps, le système de classification est bloqué, méprisé, contourné. Alors que l’inflation appauvrit les agents, les employeurs refusent d’ouvrir de vraies négociations.
La CGT n’abandonnera pas cette bataille : c’est une question de dignité, de reconnaissance, de justice.
Et comme si cela ne suffisait pas, François Bayrou a profité de l’été pour annoncer de nouvelles orientations hostiles au monde du travail. Derrière ses mots mielleux se cache une politique claire : faire payer davantage celles et ceux qui n’ont déjà plus rien, et préserver les intérêts des rentiers.
La suppression de l’abattement des 10 % sur les pensions, finalement remplacé par un abattement forfaitaire de 2 000 euros, est une attaque directe contre les retraités, les plus précaires d’entre eux en tête. C’est inacceptable !
Dans ce contexte, la proposition de loi Duplomb apparaît comme une nouvelle provocation, tant sur le plan environnemental que social. Au-delà du choix de modèle agricole qu’elle sous-tend, la méthode employée pour l’imposer s’apparente à un déni démocratique orchestré par le lobby de l’agro-business. En quelques semaines, une pétition nationale lancée par une jeune citoyenne a recueilli plus de deux millions de signatures, révélant l’exaspération croissante des Français face à l’usage des institutions politiques. De telles manœuvres politiciennes alimentent l’abstention et renforcent le vote en faveur de l’extrême droite, la colère se muant alors en rejet radical.
En réalité, ce que cette loi vise, c’est notre capacité à résister.
Pendant que l’on demande toujours plus d’efforts aux travailleuses, travailleurs et retraité.es, le patrimoine des plus riches explose. Les milliardaires n’ont jamais été aussi nombreux. Et pourtant, aucune contribution ne leur est demandée. C’est une injustice profonde, une fracture démocratique.
Mais la résignation n’est pas une option. La colère est là, légitime, partagée. Sur les réseaux sociaux, elle a pris la forme d’un mouvement appelé « bloquons tout ». Le sujet a traversé les échanges estivaux en famille ou entre amis mais la question n’est plus de savoir si nous devons y participer mais plutôt comment nous devons y participer ?
Il faut maintenant transformer cette colère en mobilisation générale. Dans les entreprises, dans la rue, dans les urnes.
Organisons-nous, discutons, rassemblons. La rentrée sera sociale si nous décidons ensemble de la construire.
La CGT est prête. Aux côtés des salariés, des retraités, de la jeunesse. Pour la justice sociale, pour un vrai service public de l’énergie, pour une société qui ne sacrifie plus les siens.
Rien n’est inéluctable. Tout peut changer. À condition de se lever.
Gaël Farou
Secrétaire général adjoint de la FNME-CGT
Responsable Presse / Médias
