Alors que la France fait face à une fragilisation inquiétante de son réseau électrique, EDF choisit de se priver d’un outil de production pilotable stratégique, au mépris des besoins de sécurité d’approvisionnement. Le Grand Ouest, déjà particulièrement vulnérable – avec un triste record de coupures d’électricité – verra sa situation se détériorer encore davantage. Fermer Cordemais, c’est affaiblir
durablement la résilience du système électrique dans cette région, tout en faisant peser un risque majeur sur l’équilibre national du réseau.

Cette décision s’inscrit dans une logique idéologique déconnectée du réel, ignorant les signaux d’alerte pourtant visibles, comme le récent black-out en Espagne et au Portugal. Elle illustre une vision court-termiste et technocratique de l’énergie, loin des exigences de souveraineté et de service
public.

Mais au-delà de l’aspect énergétique, c’est également sur le plan humain que cette fermeture est une faute grave. La manière dont l’annonce a été faite – sans dialogue préalable, dans le flou le plus total – a profondément choqué les agents du site.

Aujourd’hui, aucun plan concret de reconversion énergétique n’est proposé.
Aucune perspective sérieuse de reclassement en local n’est avancée. Ce sont des dizaines de travailleurs qui voient leur avenir brisé, des familles entières plongées dans l’incertitude, et un territoire fragilisé économiquement. Derrière les discours creux de transformation et d’accompagnement, la réalité est celle
d’un désert industriel programmé.

Elle exige que des réponses concrètes soient apportées, tant pour garantir la sécurité énergétique du pays que pour assurer un avenir aux salariés et aux territoires concernés.

La France ne peut pas se permettre de laisser mourir un outil stratégique, ni d’abandonner ceux qui le font vivre.