Face à une majorité politique affaiblie, le gouvernement Lecornu multiplie les gestes pour apaiser un mécontentement grandissant.

Pourtant, derrière ces annonces se cache une continuité inquiétante : la rigueur budgétaire, les ponctions injustes et les attaques répétées visant nos régimes pionniers de retraite et le Service public de l’énergie. La récente proposition de suspension de la réforme des retraites, loin d’être une victoire, n’est qu’un simple sursis. Cette décision ne fait que maintenir des incertitudes sur l’avenir du régime. En parallèle, la suppression de notre régime spécial des Industries électriques et gazières s’ancre dans cette logique de démantèlement.

DERRIÈRE LES CHIFFRES, DES CHOIX POLITIQUES
Le projet de loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) va également dans le sens d’une austérité persistante. Ce texte déterminera des orientations budgétaires cruciales. La FNME-CGT insiste sur le rôle des syndicats dans l’analyse des choix budgétaires, car c’est à travers cette compréhension que nous défendons efficacement les droits des travailleuses, travailleurs et retraités.

Un exemple frappant de cette politique est la Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA). Aujourd’hui, son excédent injustifié alourdit les factures d’énergie des usagers. En parallèle, la hausse significative de la TVA sur les abonnements d’électricité et de gaz greffe encore un peu plus le fardeau sur les salariés et les retraités.

Malgré les promesses de gestion paritaire, le gouvernement persiste à exclure les acteurs sociaux des décisions cruciales. Ce dialogue social en berne ne fait qu’éroder la confiance et renforce le sentiment d’hypocrisie autour des réformes.

REFUSER DE PAYER LEUR CRISE, DÉFENDRE NOS DROITS !
Les prévisions budgétaires pour 2026 se dessinent également sous le signe de l’austérité : gel des prestations sociales, désindexation des pensions et réductions massives de budgets dans des secteurs essentiels comme la santé. Les choix du gouvernement révèlent une volonté de faire porter le poids de la crise sur les salariés et les retraités, tout en préservant les intérêts des grandes entreprises. Dans ce contexte, la FNME-CGT réaffirme ses exigences : justice fiscale, abrogation de la réforme des retraites, réduction substantielle de la CTA et retour à un taux de TVA réduit sur l’énergie.

Les électriciens et gaziers, toujours solidaires, doivent aujourd’hui se rassembler pour défendre leurs droits et garantir l’existence d’un service public de qualité. La mobilisation est essentielle pour imposer des choix de société justes, dignes et solidaires. Plus que jamais, la FNME-CGT appelle toutes les travailleuses, tous les travailleurs et tous les retraités à faire entendre leur voix.

SORAYA LUCATELLI,
SECRÉTAIRE FÉDÉRALE RESPONSABLE
DE L’ESPACE REVENDICATIF ET GARANTIES COLLECTIVES